Qu'est-ce que c'est ce blog?

 ­­Ce blog est la production finale de notre TPE. Vous retrouverez ici des contenus de nombreux types. Chaque partie de ce blog contient des informations, des observations et des interprétations qui nous aideront à répondre à notre problematique. Ce blog cherche en plus à donner des informations sur le cancer de la peau et ainsi à sensibiliser le lecteur.

Peau noire: un bouclier naturel contre les rayons du soleil?

                La mélanine est un pigment biologique. Celui-ci est le responsable de la coloration de nos cheveux, de nos yeux et de notre peau entre autres. Lors du contact du soleil avec notre peau, les mélanycotes (cellules spécialisées de la peau) vont produire de la mélanine en quantités plus importantes, ce qui explique le bronzage. Ainsi, la mélanine protège l’ADN qui se trouve dans le noyau des cellules.


                Si une peau est noire, la quantité de mélanine est plus importante. Lors de l’exposition solaire, la quantité de mélanine produite sera également plus importante. Celle-ci s’additionne à la quantité de mélanine déjà incluse dans la peau noire sans exposition solaire. C’est comme si la  protection aux rayons était « doublée ». On peut donc dire que la peau noire est un bouclier naturel contre les rayons du soleil. Il est plus difficile qu’une peau obscure ait des problèmes de peau (tels qu’un simple coup de soleil ou un cancer de la peau). Ceci revient à dire que les peaux plutôt claires sont plus sensibles aux rayons du soleil. 

Différents types de peau

Pigmentation et capacité de bronzer de la peau :

Les rayons solaires affectent la peau de tout le monde, mais la réaction est différente chez chacun. Cela dépend de la pigmentation et de sa capacité à bronzer. Il y a différentes manières de bronzer : le bronzage instantané et le bronzage à retardement (les coups de soleil, par exemple). Les différentes réactions peuvent nous amener à définir six différents types de peau .


Classification des types de peau
Type
Teint naturel de la peau
Sensibilité aux UV et disposition aux brûlures
Risque de cancer de la peau
1
Très clair, blanc pâle, présente souvent des taches de rousseur
Très sensible.
Brûle toujours; ne bronze jamais.
Risque accru de cancer de la peau.
2
Teint clair, blanc
Très sensible. Brûle facilement; bronze de façon minimale.
Risque élevé de cancer de la peau.
3
Brun clair
Sensible.
Brûle de façon modérée; bronze généralement.
Risque élevé de cancer de la peau.
4
Brun moyen
Moins sensible.
Brûle de façon minimale; bronze facilement.
Risque de cancer de la peau.
5
Brun foncé
Sensibilité minimale. Ne brûle que rarement.
Les cancers de la peau sont relativement rares, mais lorsqu’ils surviennent, ils sont souvent détectés à un stade avancé, plus dangereux pour la santé. Risque accru de faibles taux de vitamine D.
6
Brun foncé à noir
Sensibilité minimale.
Ne brûle jamais.
Les cancers de la peau sont relativement rares, mais lorsqu’ils surviennent, ils sont souvent détectés à un stade avancé, plus dangereux pour la santé. Risque accru de faibles taux de vitamine D.

Tableau adapté à partir du site Web SunSmart Victoria (2012), Cancer Council Victoria, Australie

Les différents types de rayonnements émis par le soleil

Le soleil émet différents types de rayonnements, parmi lesquels on trouve :
  • La lumière visible, c’est celle qui nous permet de différencier les couleurs 
  • Le rayonnement infrarouge, c’est ceux qui nous donnent la chaleur que nous ressentons
  • Le rayonnement ultraviolet
          Sauf à quelques exceptions, ni la lumière visible ni le rayonnement infrarouge émis par le soleil ne causent de problèmes de santé. Les problèmes sont causés par le rayonnement ultraviolet.
Il y a trois types de rayons ultraviolets : UVA, UVB, UVC

Les UVA sont les UV de grandes longueurs d’onde. Ils ne sont pas filtrés par l’atmosphère. Ils entraînent le bronzage de la peau (qui, éventuellement, dépend du type de peau). L’intensité des rayons est constante toute la journée et, à long terme, ils sont mauvais pour la santé.

Les UVB sont les responsables (en partie) des coups de soleil, du bronzage, de l’apparition des rides, de l’accélération du vieillissement de la peau et du cancer de la peau. Une partie des rayons est filtrée par la couche d’ozone. Leur intensité maximale est à midi.


Les UVC sont des UV de courtes longueurs d’onde. Ils sont filtrés par la couche d’ozone. Ils brûlent la peau et ils  sont une des causes du cancer de la peau.


Les rayons les plus dangereux sont les UVA et les UVB puisque, avec leur longueur d'onde importante, ils peuvent être à l'origine des coups de soleil et, eventuellement, des cancers de la peau.
Les UVA, les rayons UV qui ont la longueur d'onde la plus importante, ils arrivent jusqu'au derme, en traversant, en effet, l'épiderme. Pendant que les rayons UVB, atteignent uniquement l'épiderme. Voici un schéma éxplicatif de ce phénomène.

Source:http://sante.gouv.qc.ca/conseils-et-prevention/bronzage/

Impact de la lumière solaire sur la peau

Quand les rayons UV atteignent la peau, une partie du rayonnement est réfléchi tandis que l’autre partie est absorbée par les cellules vivantes de la peau (voir mélanine). Ils endommagent les substances sensibles influençant le développement et l’aspect normaux de la peau. Cela a comme conséquence des lésions cutanées.

Les rayons UV peuvent entraîner des coups de soleil, le vieillissement prématuré de la peau et le cancer de la peau.
  •      Coup de soleil : il est le plus connu et le plus immédiat des effets du rayonnement sur la peau. On parle d’une inflammation causée par une augmentation du débit sanguin. La peau prend une couleur rouge vif plus ou moins 15 heures  après l’exposition. Ils peuvent être douloureux et entraîner une desquamation de la peau.

Pour les personnes qui n'y sont pas habituées, une exposition intense et brève peut causer un coup de soleil très grave.
  •        Vieillissement accéléré de la peau : Des expositions répétitives causent aussi des lésions cutanées similaires à celle du processus normal de vieillissement. La peau perd son élasticité et s’amincit à certains endroits, alors des plaques blanchâtres, des tâches de rousseur et des rides commencent à apparaître.


     Ces apparitions peuvent avoir lieu après de nombreuses années d’exposition, mais quand elles apparaissent, les dommages sont irréversibles.
  •          Cancer de la peau : L’exposition chronique au soleil entraîne un endommagement de la peau, ce qui rend la peau sensible à la formation d’un cancer de la peau. L’exposition aux rayons UV augmente le risque mais il n’est pas la seule cause de la maladie. Une exposition occasionnelle et l’exposition pendant l’enfance et l’adolescence jouent un rôle important dans la formation d’un mélanome malin ou d’un carcinome basocellulaire ou spinoscellulaire.



La plupart des cancers de la peau apparaissent dans les lieux exposés au soleil de façon chroniques comme les oreilles, le front, les bras entre autres.

De plus, dans les régions très ensoleillées, les personnes plus sensibles au soleil sont celles qui sont les plus touchées par le cancer de la peau.  

Les personnes atteintes d’une maladie génétique courent un risque accru.


Les types de cancer de la peau liés à l’exposition au soleil sont au nombre de trois : le carcinome basocellulaire, le carcinome épithélial spinocellulaire et le mélanome malin.

Qu'est-ce que le cancer?

   D’après le site internet sante-medicine.com, le cancer est «le nom donné à tout type de tumeur qui a une évolution rapide […]». En d'autres mots, le cancer est une maladie causée par une multiplication incontrôlée de cellules malignes dans l’organisme  due soit à une prédisposition des gènes, soit à des agents mutagènes comme l’environnement (ex. les rayons UV) ou l’exposition à des produits chimiques ; elle est la cause majeure de décès dans le monde.
      Lorsqu’une ou plusieurs cellules tumorales se détachent du tissu de l’organe où s’est formée la tumeur, elles voyagent à travers les vaisseaux sanguins et se placent dans le tissu d’un autre organe et forment ainsi des tumeurs secondaires, à distance de la tumeur d’origine, on parle alors de «métastases». 
      Par la suite, on étudiera d’abord le mécanisme par lequel une cellule normale devient anormale, ensuite on s’intéressera aux causes et aux facteurs qui provoquent les cancers, pour finalement analyser les différents cancers possibles et, plus spècialement le cancer de la peau.

Les métastases

Lorsqu’une ou plusieurs cellules tumorales se détachent du tissu de l’organe où s'est développée la tumeur initiale, elles voyagent à travers les vaisseaux sanguins qui se sont créés pour la nourrir et se fixent dans le tissu d’un autre organe et forment ainsi des tumeurs secondaires à distance de la tumeur d’origine, on parle alors de « métastases ». 

Comment une cellule saine et fonctionnelle devient-elle anormale?

Un cancer est le résultat d’une accumulation d’altérations (mutations) dans le patrimoine génétique d’une cellule qui était auparavant saine et fonctionnelle. Cela aboutit à la création de cellules anormales et non-fonctionnelles. Les cellules malignes portent un défaut au niveau de leur génome qui sera ensuite transmis à leurs cellules filles lors de la mitose. Elles proliféreront postérieurement de manière anarchique et seront à l’origine d’une tumeur. 

       Dans une cellule saine, un système permet la détection des lésions de l’ADN et la réparation. Parfois, cette anomalie n’est pas réparable, alors la cellule déclenche un programme appelé «apoptose» qui conduit à l’autodestruction de celle-ci. Mais, lorsque les mutations apparaissent dans les parties du gène correspondantes soit à la détection et à la réparation des lésions, soit au programme de suicide cellulaire, la cellule va continuer à se multiplier.

Source: http://une-idee-de-la-science.blogspot.com/2012/06/le-cancer-ce-que-represente-ce-nom.html 

Causes et facteurs à l'origine du cancer

         Pour le cancer de la peau, on trouve des causes qui endommagent l’ADN, et ainsi une tumeur est créée : cela est dû soit à une prédisposition génétique déterminée, soit à des agents mutagènes comme le rayonnement ultraviolet ou l’exposition à des produits chimiques spécifiques, qui, en contact avec l’être humain (surtout avec sa peau) endommagent l’ADN des cellules et le rendent irréparable, créant ainsi des cellules anormales qui postérieurement formeront une tumeur, dans ce cas, au niveau de la peau.

          Prédispositions génétiques


        Un cancer peut se former à cause d’une prédisposition génétique déterminée. Cela signifie qu'un individu naît avec une ou plusieurs lésions présentes dans son patrimoine génétique, dans la plupart des cas, elles sont transmises par ses parents. Avoir une prédisposition génétique entraîne un risque plus grand d'avoir un cancer que chez le reste de la population puisque, chez ces individus, la transformation des cellules a commencé depuis leur naissance.

          Risques environnementaux

         De plus, on trouve de nombreuses causes qui peuvent aboutir à la formation d’un cancer provenant de l’environnement dans lequel l’individu se déplace, on parle alors d’agents mutagènes: 



  • L’exposition à certaines substances, naturelles ou artificielles, comme des substances chimiques, industrielles ou non
  • Les substances qui se trouvent dans la cigarette, et le fait même  de fumer augmente le risque de concevoir un cancer 
  • La consommation d’alcool
  • L’exposition à des rayonnements ionisants/radioactifs ou solaires 
  • Des virus (par exemple le papillomavirus) 
  • Des bactéries



Différences entre une cellule saine et une cellule cancéreuse

Cellules saines :

  • Elles se multiplient de manière contrôlée
  • Elles meurent lorsqu’une anomalie non réparable est détectée ou quand elles se sont multipliées un trop grand nombre de fois

Cellules cancéreuses :

  • Elles se multiplient de manière incontrôlée, sans cesse, elles peuvent se multiplier à l’infini
  • Elles sont immortelles
  • Elles sont résistantes aux défenses du système immunitaire
  • Elles ne remplissent plus leurs fonctions d’origine
  • Elles peuvent former des vaisseaux sanguins qui leur fourniront de l’oxygène et des nutriments pour pouvoir se multiplier encore plus
  • Elles peuvent se détacher du tissu où elles se sont formées pour migrer vers une autre partie du corps (métastase)


Différents cancers de la peau possibles

Qu’est-ce que le cancer de la peau ?

   
          Parmi les nombreux cancers qui existent (par exemple le cancer de l’utérus, le cancer de poumon ou le cancer de la prostate) on trouve le cancer de la peau, l’organe le plus grand du corps humain ayant une superficie de 2 m2, auquel on s’intéressera plus particulièrement.

         D’après le site internet creapharma.fr, le cancer de la peau est « une tumeur constituée de cellules de la peau qui ont muté au niveau génétique ou cellulaire et qui se multiplient de façons désorganisées et anormales, conduisant à une tumeur ». Ce cancer frappe surtout les adultes : l’incidence augmente de façon importante avec l’âge (avec une accumulation de risques de cancers tout au long de la vie de l’individu) puisque les mécanismes de réparation perdent de leur efficacité avec l’âge . On peut diviser le cancer de la peau en deux catégories : non-mélanome et mélanome. Les cancers de type non-mélanome sont les carcinomes basocellulaires et carcinomes épithéliales spinocellulaires.
Trois types de cancer de la peau

1. Carcinome basocellulaire (Type Non-Mélanome)


          C’est le cancer de la peau le plus fréquent mais aussi le moins agressif, on parle alors d’une tumeur bénigne. Le carcinome basocellulaire est un cancer de la peau qui ne génère pas de métastases : il peut uniquement se développer localement. Ce cancer commence par se développer dans les cellules basales de l’épiderme. La plupart des cancers de la peau sont des carcinomes basocellulaires, avec un pourcentage de 75%. Il y a 100% de probabilité de guérison de ce cancer de la peau en suivant un traitement adéquat. La grande majorité des patients qui contractent un carcinome basocellulaire ont plus de 40 ans, la moyenne se situant autour de 60 ans.


2. Carcinome épithélial spinocellulaire (Type Non-Mélanome)

          Ce cancer de la peau commence par se développer au niveau de l’épiderme. Le carcinome épithélial peut générer des métastases mais cela est très rare (moins d'1%). En le détectant à temps et en suivant un traitement adéquat, ce cancer peut, dans la plupart de cas, être guéri (90% de guérison). Le carcinome épithélial représente 15% des cancers de la peau.




3. Mélanome

          Le mélanome est le cancer de la peau le plus agressif, le plus dangereux, le moins fréquent mais le plus difficile à guérir : on parle alors d’une tumeur maligne. Il commence par se développer dans les cellules pigmentées de l’épiderme et il peut produire des métastases de manière très rapide. Avec un diagnostique précoce et un traitement adéquat, ce cancer peut être guéri.
Image d'un mélanome. D’après : http://tpe-mefaitssoleilpeau.e-monsite.com/pages/les-mefaits-des-uv-sur-la-peau.html


Schéma résumant les différences entre chaque type de cancer de la peau

Source http://www.dermabosch.com/es/unidad-cancer-cutaneo.php


Facteurs de risque du cancer de la peau


          Dans une population, on trouve des individus qui ont une plus grande probabilité que d’autres de développer un cancer de la peau en raison des risques environnementaux ou des prédispositions génétiques déterminées. Voici une liste contenant les catégories d’individus qui ont un grand risque de développer un cancer de ce type.
Profil de risque


          Dans une population, on trouve des individus qui ont une plus grande probabilité que d’autres de contracter un cancer de la peau  en raison des risques environnementaux ou des prédispositions génétiques déterminées. Voici une liste contenant les catégories d’individus qui ont un grand risque de concevoir un cancer de ce type.
  • Personnes qui ont une peau claire ou sensible aux coups de soleil 
  • Individus ayant reçu de forts coups de soleil lors de leur enfance
  • Les gens qui sont beaucoup exposés au soleil soit de par leur travail, leurs loisirs ou lors de leurs vacances : les personnes qui s’exposent brutalement à un soleil très intense. Les effets du rayonnement ultraviolet s’accumulent tout au long de la vie. La probabilité d’avoir un cancer de la peau dépend de la durée d’exposition au soleil et de l’intensité du rayonnement. C’est pour cette raison que l’exposition lors de l’enfance et de l'adolescence joue un rôle très important. 
  • Les individus qui ont une grande quantité de grains de beauté 
  • Les personnes dont des membres de la famille ont eu un cancer de la peau 
  • Les personnes âgées de plus de 50 ans 
  • Les gens qui prennent certains médicaments
  • Les individus qui ont une importante exposition aux produits chimiques : quelques produits chimiques rendent la peau plus vulnérable ou plus sensible au rayonnement ultraviolet, ce qui peut contribuer à une augmentation de probabilité de contracter un cancer : on parle du processus nommé Photosensibilisation.
  • Voir aussi : http://tpecancerdelapeau.blogspot.com/2015/06/impact-de-la-lumiere-solaire-sur-la-peau_7.html et http://tpecancerdelapeau.blogspot.com/2015/06/differents-types-de-peau.html

Façons de réduire le risque d’avoir du cancer de la peau cause par le soleil

Le cancer de la peau résulte d’une accumulation d’expositions au soleil. On peut réduire le nombre de malades par la prévention.

Quelques types de prévention :
  • La réduction de l’exposition : en été, les travailleurs doivent éviter de s'exposés au soleil entre 11h et 16h, se mettre à l’ombre chaque fois qu’ils le peuvent. Il faut protéger la peau contre les rayons directs du soleil.
  • Le port de vêtements protecteurs et de lunettes de soleil : porter un chapeau à large bord et des vêtements pour protéger la peau. Il faut faire attention au matériau de la chemise ou du tee-shirt car quelques-uns sont plus pénétrables que d’autres. Il est suggéré de porter des chemises à manches longues et des pantalons. Il est aussi recommandé de porter des lunettes capables de filtrer les UVA et les UVB.
  • L’application d’un écran solaire : avant de faire des activités à l’extérieur, il faut mettre de l’écran solaire et le refaire toutes les 2 heures. L’écran solaire contient des produits chimiques qui réduisent les effets des rayons UV.  Chaque fabricant indique le FPS (facteur de protection solaire) sur l’étiquette des produits. Plus le facteur est élevé, plus la protection solaire est grande.
  • L'examen régulier de la peau : surtout les personnes qui travaillent à l’air libre et au soleil doivent se faire des examens réguliers. Si un changement  apparaît sur la peau, il faut consulter un médecin.

Introduction

"La incidencia de cáncer de piel ha aumentado notoriamente en todo el mundo, siendo en Estados Unidos de Norteamérica (USA) y Australia el cáncer más frecuente de todo el organismo.". « L’incidence du cancer de la peau a augmenté notoirement tout autour du monde, il est le plus fréquent de l’organisme aux États-Unis et en Australie » (Rev Med Chile 2006; 134; 1185-1190).

Le nombre de cancers de la peau augmente sans cesse depuis des années. Selon le dictionnaire Larousse, le cancer est une "Maladie qui a pour mécanisme une prolifération cellulaire anarchique, incontrôlée et incessante.". (Dictionnaire Larousse en ligne). Ce type de cancer devient l'un des plus importants.    

Nous sommes en train de faire des études scientifiques. Plus tard certains d’entre nous, aimerions faire des études dans le domaine de la médecine. C’est une des motivations qui nous a amené à choisir un sujet en relation avec la santé. Les maladies (plus particulièrement le cancer) sont nous intéressent particulièrement en raison de leur augmentation incessante . La question était donc de  choisir sur quel cancer nous allions nous pencher. Dans le monde entier, et plus spécifiquement en Amérique du Sud, les campagnes de sensibilisation au cancer de la peau et à la protection des habitants contre les dangers du soleil sont chaque fois plus nombreuses. Ainsi sachant que le cancer de la peau a beaucoup augmenté, nous nous sommes intéressés à la raison. Lorsqu’on a fait des recherches, cette maladie semble augmenter plus dans certaines régions que dans d’autres.  

On s’est demandé alors si les risques d'avoir un cancer de la peau augmentent ou diminuent selon la position géographique. Pour pouvoir répondre à cette problématique nous verrons premièrement qu’est-ce que le cancer, on expliquera le mécanisme et comment se développe cette maladie, puis quels sont les différents types de rayons émis par le soleil et leur influence sur la peau (dans cette partie on verra aussi la couche d’ozone et son trou), et finalement on fera le lien avec des statistiques sur l’incidence du cancer de la peau dans différents pays du monde : Australie, Canada, Pérou et Brésil. 

L’ozone

L’ozone (O3) est un gaz incolore qui a une odeur très intense. Sa molécule est formée de trois atomes d’oxygène (O). 


  Représentation schématique de l'’ozone. D'après http://www.arehn.asso.fr/dossiers/ozone/ozone.html  
                                                         

L’ozone se produit dans deux endroits. 90 % de l’ozone est produit dans la stratosphère à 50 km de la superficie terrestre et c’est celui qui compose la couche d’ozone. Les autres 10 % de l’ozone qui sont nocifs sont produits sur la superficie terrestre.
La présence de l’ozone dans l’atmosphère est liée à l’énorme production de dioxygène par la végétation. Lorsque le dioxygène (O2) absorbe les rayons du soleil, en particulier les ultraviolets, il se décompose en deux atomes d’oxygène (O), puis un de ces atomes (O) se recombine à une molécule de dioxygène (O2) en formant une molécule d’ozone (O3). 

Formation de la "couche d’ozone"

L’ozone se forme principalement au-dessus de l’équateur car le rayonnement solaire y est plus intense et plus direct. Cet ozone va être transporté par les vents de la haute atmosphère vers les latitudes élevées. L’épaisseur et la densité de la "couche d’ozone" varie donc selon la latitude et les saisons.

Fonction de la "couche d’ozone"

La "couche d’ozone" est un filtre naturel qui protège les écosystèmes terrestres en absorbant les rayons ultraviolets.

Sans la "couche d’ozone" la vie sur terre ne serait certainement pas possible. Un grand nombre d’êtres humains et d’animaux souffriraient de pathologies dues aux rayons solaires. Il existe aussi d’autres facteurs naturels qui jouent un rôle de protection contre les rayons du soleil comme les nuages, la pluie, les polluants atmosphériques et la surface du sol.

Les rayons ultraviolets

Les rayons ultraviolets (UV) n’appartiennent pas au domaine du visible car leur longueur d’onde est plus courte donc on ne les voit pas à l’œil nu. Plus la longueur d’onde est courte, plus le rayonnement est puissant et donc dangereux.
Les ultraviolets sont classés en trois catégories :
UV-A – (320 à 400 nm*)
UV-B – (280 à 320 nm*)   
UV-C – (200 à 280 nm*) 

 *nm = nanomètre


La destruction de la "couche d’ozone"

Pour que le taux d’ozone reste constant, il faut qu’il y ait un équilibre entre la production d’ozone et la destruction de celui-ci. 

Lorsque la destruction est plus rapide que la production, la couche connait un déficit d’ozone. C’est l’origine du terme le "trou" de la couche d’ozone qui est en réalité un appauvrissement d’ozone dans la couche, ce qui fait que celle-ci est plus mince dans une partie du monde. Cette destruction des molécules d’ozone est faite par des chlorofluorocarbures (CFC) utilisés dans les aérosols, réfrigérateurs et airs conditionnés.
Ce phénomène s’observe surtout dans certaines zones du monde, principalement l’Arctique, l’Antarctique et l’hémisphère Sud.

Quand la destruction de la couche d’ozone est- elle apparue ?

                Les scientifiques observent l’évolution de la couche d’ozone depuis les années cinquantes, au-dessus de l’Antarctique. A partir des années soixante-dix, ils observent un amincissement de celle-ci, alertent les habitants et accusent  les rejets dans l’atmosphère d'en être responsables.              

En octobre 1980, les scientifiques prouvent la disparition quasi complète de la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique. En 1994, le taux d’ozone chute de 70 % dans l’atmosphère et on parle d’une disparition de la couche d’ozone. Le 19 septembre 1998 les scientifiques déclarent l’énorme superficie du "trou" de la couche d’ozone : 27,3 millions de km2.

Le "trou" de la "couche d’ozone" aujourd’hui




La zone bleue correspond au trou dans la couche au niveau de l'Antarctique. Ce trou se trouve aussi sur une partie de l'Amérique du Sud. 

Le trou de la couche d'ozone, au-dessus de l'Antarctique. (© NASA) la date

Le trou se situe à l'ouest de l'extrémité méridionale de l'Amérique du Sud, et s'étend jusqu'au sud-est de la pointe sud de l'Afrique. Les scientifiques affirment qu'en 2002, le trou de la couche d’ozone n’avait jamais été aussi petit depuis 10 ans. Il semblerait que les conditions météorologiques inhabituelles de l’Antarctique (augmentation de la température cette année-là) aient favorisé la reconstitution de la couche d’ozone. En effet, la reconstitution de la couche d’ozone dépendrait plus de phénomènes météorologiques que de la chimie. Les experts, maintiennent qu’il faudra encore plusieurs années pour que la couche d’ozone se régénère complètement. 


Grâce au Protocole Montréal, qui impose depuis 2009, la suppréssion des CFC et autres substances appauvrissant la couche d’ozone (sauf pour des utilisations pour la médicine), la couche d’ozone est en voie de reconstitution. L’ONU le niveau d’ozone commence à accroître.


Image sur Evolution du "trou" dans la couche d'ozone depuis 1982. On constate que sa taille a augmenté régulièrement. La couleur rouge représente une majeure concentration d’ozone.

Source : notre-planete.info, http://www.notre-planete.info/environnement/trou-couche-ozone.php

On retrouve aussi cette vidéo montrant l'évolution du trou dans la couche d'ozone:





Le cancer de la peau dans le monde: données statistiques

Après avoir compris qu’est-ce que c’est que le cancer (http://tpecancerdelapeau.blogspot.com/search/label/B.Qu%27est-ce%20que%20le%20cancer%3F), et savoir quels sont les différents types de rayons solaires et où ils sont plus forts, on doit analyser les statistiques du monde sur le cancer de la peau. On verra premièrement le nombre de cancers de la peau dans un pays de l’hémisphère nord, le Canada, puis un de l’hémisphère sud (l’Australie) et deux qui se trouvent dans la zone qui correspond à l’équateur (Pérou et Brésil) ou près de ce dernier. Lorsqu’on a choisi les pays pur lesquels on prélèverait les statistiques on a décidé de faire des recherches sur : un pays « du Nord » (ayant une latitude d’approximativement 45º Nord), un pays « de l’équateur » (ayant une latitude d’approximativement 10º Nord à 10º Sud) et un pays ayant une latitude « symétrique » à celle du pays du Nord, ainsi, le pays « du Sud » devra avoir une latitude d’approximativement 45º Sud.

Il faut aussi mettre en relief que ce n’est pas facile de retrouver des statistiques du cancer de la peau dans différents pays, les nombres qu’on retrouve lors d’une recherche générale sont datées de plusieurs années. On n’a donc pas pu les utiliser, ainsi on a choisi les pays où les statistiques étaient plus récentes et fiables. 

Le cancer de la peau au Canada

Le Canada se trouve à une latitude 45°24’Nord et une longitude 75°40’ Ouest.





          Après avoir recherché des statistiques sur le cancer de la peau en ce pays, on retrouve les résultats suivants. 

          Le nombre de nouveaux cas de cancers de la peau au Canada augmente. Entre 1986 et 2010, le taux d’incidence du mélanome a augmenté de 2% par année. En 2014 le nombre de nouveaux cancers de la peau est de 5 500. Ce nombre ne semble pas très impressionnant, mais il faut tenir en compte qu’il y a 76 100 nouveaux cas de cancer de la peau qui sont autres qu’un mélanome. C’est-à-dire, les 5500 cas de mélanome ne représentent qu’un 7% (approximativement) du nombre total de cancers de la peau au Canada en 2014. On retrouve ce tableau expliquant l’incidence et la mortalité de ce cancer au Canada en 2014.

La population totale du Canada est de 35 158 304 habitants, ce qui  reviens à dire qu’approximativement 0,2% des canadiens sont diagnostiqués de cancer de la peau chaque année. 

Cancer de la peau en Australie




L’Australie à une latitude de 35º Sud. Ce pays a une latitude semblable à celle du Canada mais vers le Sud. On pourrait dire que l’incidence du cancer de la peau dans ce pays devrait être semblable à celle du Canada. Mais ceci n’est pas complètement vrai. L’Australie, comme dit précédemment, se trouve très près d’un des trous présents dans la couche d’ozone. Ce pays connait une plus forte incidence de rayons UV. Prévoyant les résultats statistiques, l’hypothèse émise est que le nombre de cancers de la peau devrait être plus important. Pour pouvoir confirmer cette hypothèse il faut retrouver des statistiques.

Selon  le Conseil du Cancer de l’Australie (Cancer Council Australia), 2 sur 3 australiens ont été diagnostiques d’un cancer de la peau lorsqu’ils arrivent à l’âge de 70 ans. On constate que, de 1982 à 2010, l’incidence du cancer de la peau augmente de 60%. Puis, on trouve qu’en 2011 11570 australiens ont été diagnostiqués d’un mélanome. Mais ces 11570 cas ne représentent que 2% à 3% des 434000 cancers de la peau diagnostiqués chaque année. La population totale de l’Australie est de 23 613 193 habitants, ce qui veut dire qu’approximativement 1,8% de la population australienne est diagnostiquée d’un cancer de la peau chaque année. De plus, presque 1 million de personnes par an consultent leur médecin pour une suspicion d’un cancer non-mélanome.

Le cancer de la peau au Pérou

Le Pérou à une latitude de 0º-10º Sud. Ce pays est donc très près de l’équateur (ligne où les rayons UV sont les plus intenses). On peut émettre l’hypothèse que le nombre de cancers de la peau y serait plutôt important.



Selon des statistiques (d'après la Revue Péruvienne de médecine expérimentale et santé publique), au Pérou le nombre de cancers mélanomes diagnostiqués dans une année est de 1207 cas. La population du Pérou est de 30824175 habitants. Ceci peut vouloir dire que 0,003917% des péruviens sont diagnostiqués d’un cancer mélanome.

Cancer de la peau au Brésil

Le Brésil à une latitude de 15º Sud. Il se trouve donc dans une zone très près de l’équateur. 














L’incidence des rayons du soleil est donc très forte. Selon des statistiques retrouvées le nombre de cancers de la peau au Brésil (mélanomes) est de 6230. La population totale du Brésil est de 202 768 562 habitants. Approximativement 0,003072% des personnes souffrent d’un cancer de la peau mélanome par an. Le nombre de cancers de la peau non mélanomes est de 134 170. Ainsi 0,066160% des habitants du Brésil ont un cancer non mélanome par an.

Hypothèses sur l'Afrique

L’Afrique est un continent qui s’étend dans une latitude de 30º Nord et 40º Sud approximativement.














Des données sur le cancer de la peau en Afrique, soit sur l’incidence, la mortalité, ou quoi que ce soit, sont difficiles à retrouver. Plutôt quasi inexistantes pour les ressources qu’on possède. Ainsi, on pourrait formuler des hypothèses sur l’incidence du cancer de la peau en Afrique. Sachant que les rayons du soleil sont plutôt importants dans la zone de l’équateur, on pourrait dire que ceci aurait une conséquence sur le nombre de cancers de la peau. Mais il faut aussi tenir en compte d’autres facteurs tels que la couleur de la peau. La population Africaine est de peau majoritairement noire. La peau noire
 est un « bouclier » naturel contre les rayons UV. 

Pourquoi est-ce que cette peau est un bouclier?


          La mélanine est un pigment biologique. Celui-ci est le responsable de la coloration de nos cheveux, de nos yeux et de notre peau entre autres. Lors du contact du soleil avec notre peau, les mélanocytes (cellules spécialisées de la peau) vont produire de la mélanine en quantités plus importantes, ce qui explique le bronzage. Ainsi, la mélanine protège l’ADN qui se trouve dans le noyau des cellules.


          Si une peau est noire, la quantité de mélanine est plus importante. Lors de l’exposition solaire, la quantité de mélanine produite sera également plus importante. Celle-ci s’additionne à la quantité de mélanine déjà incluse dans la peau noire sans exposition solaire. C’est comme si la  protection aux rayons était « doublée ». On peut donc dire que la peau noire est un bouclier naturel contre les rayons du soleil. Il est plus difficile qu’une peau obscure ait des problèmes de peau (tels qu’un simple coup de soleil ou un cancer de la peau). Ceci revient à dire que les peaux plutôt claires sont plus sensibles aux rayons du soleil. 



           Alors le nombre de cancers de la peau dans cet immense continent ne serait pas tellement importante, même si l’impact des rayons UV est important. 

De même, il faut aussi considérer la population blanche qui habite en Afrique. De plus, plusieurs revues médicales soutiennent que la mortalité des albinos en Afrique est quasi complètement due au cancer de la peau.

Comparaison

Pour comparer les différents taux de cancer de la peau dans les différents pays du monde, on a rassemblé les données de chacun des pays étudiés dans un tableau récapitulatif.

Nombre de cancers mélanomes
Pourcentage de cancer mélanomes dans le pays
Nombre de cancers non-mélanomes
Pourcentage de cancer non-mélanomes dans le pays
Canada
5.500
0,015643
76.100
0,216449
Australie
11.570
0,048998
434.000
1,837955
Pérou
1.207
0,003817
PAS DE DONNÉES
--------------
Brésil
6.230
0,003072
134.170
0,066169
Tableau comparatif des statistiques retrouvées.
Si on classait les pays par ordre croissant de pourcentage de cancer mélanomes par an, on aurait :
Australie > Canada > Pérou > Brésil.
Le pays avec le nombre le plus important de cancers est l'Australie. 
Quand même, ce serait mieux de faire des études plus précises avec des statistiques plus « fiables » et plus récentes. Pour ainsi pouvoir les comparer de manière certaine.
Ce qui surprend le plus sont les résultats pour le Pérou et le Brésil. On se serait attendu à des résultats plus élevés : l’incidence des rayons UV à l’équateur est très importante, et (comme vu dans les parties précédentes), ceci aurait un impact sur la peau.
On peut conclure que le pays avec la quantité la plus importante de cancers de la peau diagnostiqués (parmi les pays étudiés) est l’Australie. Si la couche d’ozone n’avait pas un trou, l’Australie n’aurait pas tellement de cancers de la peau. Mais, comme cette couche « bouclier » n’a pas un fonctionnement optimal, l’incidence de rayons est très importante et par conséquent ce pays à un taux élevé de cancers de la peau. Ceci pourrait donc expliquer les résultats obtenus pour l’Australie.